Edeis veut gérer 40 aéroports d'ici à 5 ans

Actualités Aéroport

Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google+

~Restructurer en douceur l'ingénierie et doubler le nombre des aéroports en concession dans les 5 ans à venir : tels sont les deux principaux objectifs d'Edeis, le nouveau venu du ciel français, qui a repris le 30 décembre dernier l'intégralité des activités du canadien SNC-Lavalin en France. Désormais à la tête de ce qui constitue le troisième groupe aéroportuaire français, avec 19 aéroports régionaux en gestion et un chiffre d'affaires de 140 millions d'euros, et d'une branche d'ingéniérie, le président-fondateur d'Edeis, Jean-Luc Schnoebelen, a présenté ce mardi à la presse les grands axes de sa stratégie, menée en partenariat avec le fonds d'investissement Ciclad.

Le PDG d'Edeis s'est plutôt montré rassurant. Jean-Luc Schnoebelen, qui a effectué l'essentiel de sa carrière dans l'ingénierie, se donne deux ans pour ramener aux bénéfices la division ingénierie, qui représente 50 % du chiffre d'affaires et quelque 600 salariés, répartis sur 13 agences en France. Et ce, sans plan de licenciement, promet-il. Quant à la division aéroportuaire, qui gère 16 aéroports en France métropolitaine (dont Tarbes-Lourdes, Toulouse-Francazal, Rouen, Vannes....), deux en Outre-mer (Saint-Martin et Mayotte) et un en Espagne (Castellon), l'objectif fixé à l'actuel dirigeant Youssef Sabeh est de passer de 19 à 40 aéroports en concession d'ici à 5 ans.

De nombreuses opportunités en France
Selon Jean-Luc Schnoebelen, Edeis aura les moyens de ses ambitions, grâce notamment à son partenariat avec Ciclad, qui détient 50 % du capital. Depuis le 30 décembre, Edeis a déjà ajouté l'aéroport de Bourges à son portefeuille. « La branche aéroport va porter le développement du groupe durant les deux prochaines années, le temps que l'ingénierie se rétablisse ", explique le patron d'Edeis, qui compte jouer sur les synergies avec la branche d'ingénierie pour remporter de nouvelles concessions. Les opportunités ne manquent apparemment pas. « Avec le renouvellement des concessions de plusieurs aéroports, le marché français offre beaucoup d'opportunités, souligne Youssef Sabeh. C'est notamment le cas à Lille, Carcassonne, Perpignan... Mais nous souhaitons également nous développer ailleurs en Europe et en Afrique de l'Ouest ".

Des ambitions limitées aux petits aéroports
Contrairement à ses grands concurrents, le groupe ADP et Vinci, Edeis entend néanmoins se cantonner aux petits aéroports régionaux, de moins d'un million de passagers. La majorité de ses aéroports actuels n'ont d'ailleurs même pas de ligne régulière et se limitent à de l'aviation d'affaires et des vols spéciaux. « Mais tous sont rentables ", affirme Youssef Sabeh, même si la moitié d'entre eux reposent sur des subventions publiques. « Les collectivités locales estiment que ces aéroports constituent des infrastructures suffisamment importantes économiquement pour justifier un coût pour la collectivité, explique-t-il. Notre rôle, en tant que délégataire de service public, est de réduire ce coût et parfois même d'atteindre l'équilibre, en optimisant la gestion de ces aéroports ".

Un train touristique et un port de plaisance dans l'escarcelle
Les ambitions d'Edeis ne se limitent pas à l'ingénierie et aux aéroports. Avec les activités de SNC Lavalin en France, l'entreprise a également récupéré le petit train touristique à crémaillère du Puy-de-Dôme, ainsi que la gestion du port de plaisance de Rouen. Deux activités sur lesquelles Edeis entend se renforcer. S'agissant du premier, Edeis, associé à la Caisse des dépôts, n'attend plus que le feu vert de la Région pour reprendre 51 % du capital, courant mars. Quant au port de plaisance, régis sur le même modèle de délégation que les aéroports régionaux, Edeis n'exclue pas d'élargir son portefeuille à ceux de Saint-Martin et de Mayotte.


En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/10/01/2017/lesechos.fr/0211676686748_edeis-veut-gerer-40-aeroports-d-ici-a-5-ans.htm#XQVZPsZe6fOSEORA.99